Poésie-Son.s !
De Lydie Toran
Mise en scène par Lydie Toran
Avec Lydie Toran

Broderie de poèmes pour un Road Poetry initiatique et autobiographique ! Avec un chapitrage aux coutures inapparentes autour du couple, du voyage, de l’eau, la nuit, la terre et au-delà ?… ces morceaux littéraires savoureux, rythmés par une boîte de conserve, un cajon ou du papier, conduisent le public dans un cirque d’émotion ponctué d’aspirations démocratiques.

Pierre de Lune

29 juin>21 juillet à 20.45h

Vente de billets par téléphone : 04 12 29 01 24 – 10h > 20.30h Infos et billeterie en ligne : www.theatre-pierredelune.fr

Accueil et vente sur place : La Luna 2 rue Séverine Avignon – 10h > 20h30 Plein tarif : 18 – Tarif réduit : 12,50 et 10

Et billetreduc, ticketo\, fnacspectacles, ticketmaster, bam-ticket, tickettac Tournée 23/24 page suivante

Contact presse – Candice Fleurance : 07 83 29 25 52 candice.fleurance@gmail.com

Distribution :

Poésie-Son.s !

Texte Lydie Toran

Mise en scène Lydie Toran

 

Avec

Lydie Toran (performance, slam, bruits, danse) Scénographie Wilhem Queyras

Création lumières Azure Socquet et Stéphane Baquet

Création son Azure Socquet

Régie son lumière Azure Socquet

Photos Lézard Numérique

 

Production Artères

Soutiens La Luna, Le 11, théâtre Golovine, le CDCN les Hivernales, la Fondation Blachère

Un spectacle crée en 2023 au Figuier Pourpre Maison de la Poésie, Avignon Avec le soutien de la compagnie artères

TOURNÉE 23-24

Juillet 23 : Figuier Pourpre Maison de la Poésie – Avignon Festival Off

07 décembre 2023 : Rare Gallery, Paris 3e (75)

16 mars 2024 : Les 3 Platanes, Nyons (26) – Printemps des poètes

20 mars 2024 : Pierre de Lune, Avignon – Printemps des poètes

Juin-juillet 2024 : Pierre de Lune – Avignon Festival Off

Septembre-Octobre 2024 : dates en cours de confirmation

 

Note d’intention

Depuis un âge tendre j’écris des poèmes. Stockés dans des feuilles manuscrites, des carnets ou recueils non publiés jusqu’alors, je suis toujours restée attachée à cette forme artistique parce qu’elle sollicite plusieurs choses en même temps : une grande acuité sur le monde environnant, un esprit critique aiguisé et ouvert, la maîtrise des outils littéraires, et une acceptation de l’inspiration irrégulière et peu soumise au contrôle. Le produit « poème » – sans que ce soit un objectif au moment où il se présente – permet de garder le lien avec l’Histoire, avec l’histoire de sa vie, de ses rencontres, ou de la société si le lectorat/ public venait à se présenter. Reflet de la pensée, des sentiments, sensations, d’un état passager d’être au monde, d’un état du monde lui-même, la poésie est un exercice exigent qui demande une véritable solitude pour pouvoir accueillir ses formes en vers libres ou métrisés en leur donnant la vivacité d’un présent actif et qui ne s’éteint pas.

Cette démarche artistique, générée par l’intimité d’un moment solitaire, paradoxalement, devient un partage très profond : face au lectorat/public, la révélation d’une part de soi-même, avec ses fragilités souvent inavouées, avec des observations parfois banales et pourtant riches de sens, trouve un écho ayant une forte attention ; car il émane de cet échange une perception di\érente, quelquefois concentrée en peu de mots, variante avec le rythme d’une mélodie que le langage courant utilise rarement. Grâce au Théâtre des 13 vents que j’ai eu le plaisir de fréquenter dans le cadre de leurs ateliers professionnels avec la compagnie Emma Dante, le Théâtre du Radeau, Céline Champinot et Adeline Rozenstein notamment, j’ai participé à des micros ouverts. Grâce aux poèmes que j’ai partagés à ces occasions, une qualité d’écoute – à laquelle je ne m’attendais pas – a défini une véritable rencontre avec le public. À la suite de cela, le festival est venu à moi : une annonce sur le mur de la Maison de la Poésie annonçait « tranche horaire disponible ». Aussi, parmi une ribambelle de textes, j’ai sélectionné 19 poèmes aux formes variées, pour les chapitrer autour du couple, du voyage, de l’eau, la nuit, la Terre … et après ? Cette composition une fois terminée, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une broderie de textes aux coutures inapparentes, parsemée de réflexions démocratiques, traçant le parcours initiatique de ma vie chaotique, pour délivrer le message de paix auquel la poésie et la Terre continuent de rêver. En apprivoisant mon propre langage dans sa richesse et en parvenant si bien à le communiquer, l’acceptation de mes propres misères s’est transformée en une source d’abondance.

Lydie Toran

Intentions de mise en scène : Lydie Toran

La première fois que j’ai abordé la scène j’avais 18 ans. C’était dans la cour du château de l’Empéri à Salon de Provence avec Robin Renucci. Plus tard, au cours de mes études de lettres, j’ai fréquenté la Maison de la Poésie d’Avignon, dans laquelle je me sentais comme chez moi. Au cours de mes années passées au Nouveau Mexique, avec un groupe de migrants mexicains nous écrivions des pièces susceptibles de nous aider à pratiquer l’anglais, pour les jouer au Kimo theater d’Albuquerque. L’ensemble de ces expériences a nourri ma passion de la langue, ma volonté d’en communiquer ce qu’il y a de plus parlant, et de la partager de la façon la plus juste possible.

 

Dans Poésie-Son.s ! le texte est positionné selon les codes classiques de la mise en scène, avec la ligne médiane du héros traversant le plateau vers l’avant-scène, avec les passages sentimentaux côté jardin, les actions concrètes côté cour. À la suite d’un poème enregistré en o\ et di\usé dans le noir, le spectacle commence quand je suis assise à une table pour évoquer un instant d’amour évanoui en dépit du rythme parfois slamé et du cadre intemporel. Puis, le voyage commence. Au cours de diverses traversées, avec une boîte de conserve, un cajon, des sons live ou o8, et quelques feuilles de papier, la mise en scène laisse la part belle aux compositions littéraires dont l’esthétique est en résonance aux rythmes de la scène : des textes tranquilles ou rapides et versifiés côtoient des poèmes plus trapus en vers libres. Cette densité qui trouve des moments de calme ou d’horreur dans la nuit, la transe de la chorégraphie dédiée aux amérindiens trop souvent décédés de façon déshonorée comme le frère d’Antigone, ou des moments d’humour dans la posture d’une statue sous la douche, conduisent le public dans un crique d’émotion.

 

Artiste, autrice, performeuse : Lydie Toran en quelques dates

Née en 1965 à Salon de Provence, en dehors d’un arrière grand-père directeur de la revue théâtrale La Rampe Salonaise, et que je n’ai pas connu, je suis issue d’une famille (pour ne pas dire hostile) étrangère au milieu artistique. En 1983, après un baccalauréat laborieux, je fais des études d’histoire de l’art en parallèle à une pratique théâtrale amatrice. De 1989 à 1995, je travaille dans ma propre entreprise, un espace pluridisciplinaire dans lequel on peut boire, manger, discuter, voir des expositions, écouter des musiciens,

 

Gitans la plupart du temps. De 1996 à 2003, je vis au Nouveau Mexique (E.U.) où j’expose mes œuvres et enseigne à l’Alliance Française tout en continuant mon activité théâtrale non professionnelle. De retour en France, je passe un double doctorat de Lettres et Arts de la Scène à Avignon et Anvers. De 2010 à 2019, j’enseigne à l’École Supérieure d’Art d’Avignon où je développe une pédagogie de projet ainsi que mon enseignement et ma pratique de la performance. En 2019, je crée la compagnie Artères avec le compositeur Rodriguez Vangama, donnant naissance à D’Homme Terre, un concert théâtral autour de l’esclavage (2020-2022) à la Luna et au 11, à Mon Gage, un duo chorégraphique et musical sur la culture du viol à Golovine (2022-2024), et à Poésie-Son.s ! en 2023, le solo que je joue à Pierre de Lune au Festival O\ 2024 et dont le livre (HD) est disponible entre autres à La Luna, à la Maison Jean Vilar et à La Collection Lambert.